Vous avez décidé de commencer à épargner pour votre retraite, ou pour un projet en particulier. C’est fantastique! Vous cherchez maintenant le meilleur véhicule d’épargne. Peut-être hésitez- vous entre investir dans un CELI ou un REER. Ces questionnements sont normaux, et en effet, une analyse s’avère nécessaire pour bien choisir.
Nous avons rassemblé dans cet article les principales caractéristiques du Compte d’épargne libre d’impôt et du Régime enregistré d’épargne-retraite. En quelques minutes de lecture seulement, vous en aurez découvert la différence et aurez davantage d’outils pour prendre votre décision.
Peut-être constaterez-vous aussi que vous pouvez opter pour ces deux solutions d’épargne enregistrées! En effet, comme le CELI et le REER offrent des avantages différents, il peut s’avérer avantageux d’investir dans l’un et dans l’autre.
Le REER : pour la retraite, et pour économiser de l’impôt
Voyons d’abord les principales caractéristiques du Régime enregistré d’épargne-retraite. Vos cotisations seront déductibles d’impôt, mais cet impôt sera à payer lors du retrait. Qu’en est- il des droits de cotisation (le montant que vous avez le droit d’investir annuellement)? Avec le REER, vous pouvez cotiser jusqu’à 18 % de votre revenu de l’année précédente. Chaque année, il y a toutefois une limite de cotisation à ne pas dépasser. Ainsi, en 2022, le plafond pour l’année d’imposition était de 29 210 $.
Vous l’aurez deviné à son nom, le REER constitue une excellente solution pour planifier sa retraite. Comme les cotisations vous permettent d’épargner de l’impôt, si vous avez déjà bien des dépenses, c’est judicieux. Mais ce véhicule d’épargne est aussi à considérer pour l’accès à la propriété. À ce sujet, vous pouvez en découvrir davantage sur le régime d’accès à la propriété (RAP). À une époque où l’accès à la propriété s’avère souvent difficile, mettez toutes les chances de votre côté!
Ensuite, grâce au régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), votre REER peut vous servir si vous envisagez un retour aux études. Le REEP permet de retirer jusqu’à 20 000 $ de votre REER annuellement pour financer une formation ou des études à temps plein. Cet argent peut aussi s’appliquer à votre conjoint de fait ou à votre époux. La somme retirée sera exempte d’impôt. Certaines conditions d’admissibilité s’appliquent, prenez le temps de les découvrir si cette avenue vous intéresse.
Sachez d’ailleurs que vous pouvez cotiser à un REER dès que vous avez déclaré des revenus l’année précédente. Chaque année, vous avez jusqu’au 1 er mars pour cotiser. Notez aussi que vous pouvez cotiser à un REER jusqu’à la fin de l’année où vous atteindrez 71 ans. C’est d’ailleurs cette même année que vous devrez retirer vos fonds. Vous pourrez alors les convertir en Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ou en rentes.
Passons maintenant au CELI pour faciliter le choix entre un CELI ou un REER. Ou pour comprendre pourquoi vous pouvez combiner les deux!
Un projet en vue? Le CELI constitue une bonne solution
Dans le cas du CELI, c’est au moment de retirer les fonds que ceux-ci seront libres d’impôt. C’est-à-dire qu’une cotisation à un CELI ne vous permettra pas de profiter de déductions d’impôt. Ici, ce sont les rendements qui ne sont pas imposables. Vous avez l’intention de retirer la somme investie avant votre retraite, pour tout projet ou en cas d’imprévus? Le CELI sera donc la solution.
La flexibilité quant au retrait de sommes dans le CELI le rend intéressant pour plusieurs. Cela dit, son grand avantage est de permettre à l’épargne de croître à l’abri de l’impôt. Vous souhaiterez alors à laisser votre argent suffisamment de temps dans le compte pour générer des revenus intéressants.
Le plafond de cotisation du CELI est de 6500 $ pour 2023. Pour en apprendre davantage à ce sujet, vous pouvez consulter cette page.
Le CELI peut aussi devenir l’allié de votre retraite
Contrairement au REER, il n’y a pas d’âge limite pour cotiser à votre CELI. Il vous sera donc
possible de le conserver une fois à votre retraite. Votre argent continuera à fructifier. On se
souvient que les retraits ne sont pas imposables. En plus, ces derniers ne modifient pas vos
prestations gouvernementales. Vous pouvez donc envisager le CELI comme une excellente
source de revenus additionnels à la retraite.
Un CELI ou un REER : pourquoi pas les deux?
Alors, un CELI ou un REER? Comme chacun a ses avantages, il n’y a pas de meilleure option dans l’absolu. Avec le CELI, vous visez un rendement maximal à l’abri de l’impôt. Idéal pour tout projet à court ou moyen terme. Avec le REER, vous économisez pour la retraite tout en réduisant vos revenus imposables. Stratégique à un moment de votre vie où vous travaillez à bâtir votre patrimoine.
Ainsi, rien ne vous empêche de viser les deux approches et de profiter des atouts de chacun de ces véhicules d’épargne. Quoi qu’il en soit, discutez-en avec votre conseiller pour déterminer la stratégie adaptée à vos besoins et à votre situation. Et surtout, commencez le plus tôt possible!
En terminant : quelques astuces concernant un CELI ou un REER
Voici quelques notions à garder à l’esprit, selon que vous optiez pour un CELI ou un REER:
REER
- Cotiser tôt et faire preuve de discipline : 2 conditions gagnantes.
- Pensez au REER pour accéder à la propriété ou pour effectuer un retour aux études
- Nommez un bénéficiaire du REER, soit quelqu’un à qui celui-ci sera légué si vous décédez. Ce bénéficiaire peut être désigné dans votre testament, ou directement dans le REER.
CELI
- Le CELI est équitable : le droit de cotisation est le même pour toutes les personnes de 18 ans et plus, et le plafond est révisé périodiquement.
- Les cotisations excédentaires sont pénalisées : si vous cotisez à votre CELI alors que vous avez déjà atteint le plafond admissible, vous vous verrez imposer une pénalité de 1 % par mois sur l’excédent.
- Pour tirer avantage au maximum de votre CELI, renseignez-vous sur les intérêts composés (l’intérêt sur le capital ET sur l’intérêt accumulé).